Découvrez les moments clés du Front populaire de 1936 en France, de la victoire électorale aux grandes réformes sociales. Testez vos connaissances sur cet événement qui a marqué l’histoire avec des changements majeurs pour les droits des travailleurs.
Le Front Populaire est une alliance de plusieurs partis de gauche en France, formée dans les années 1930 pour défendre les droits des travailleurs. En 1936, il gagne les élections et met en place des réformes importantes, comme les congés payés et la semaine de travail de 40 heures. Grâce à ces changements, la vie des ouvriers et des employés s'améliore, et ils obtiennent de nouveaux droits sociaux.
Les élections de 1936 ont connu une participation massive de 84,30%, un chiffre élevé pour l'époque.
Les radicaux ont subi une baisse de leur influence, tandis que les socialistes et communistes progressaient.
Le Front Populaire était composé de cinq partis principaux, chacun ayant son propre leader :
1) Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) : dirigée par Léon Blum, représentant les socialistes.
2) Parti Communiste Français (PCF) : mené par Maurice Thorez, représentant les communistes.
3) Parti Radical-Socialiste : dirigé par Édouard Daladier, représentant une gauche modérée.
4) Union Socialiste Républicaine (USR) : une composante du mouvement socialiste qui apportait un soutien au Front Populaire.
5) Parti d'Union Prolétarienne (PUP) : un petit parti marxiste, mené par Marceau Pivert, soutenant les idées révolutionnaires.
Ces cinq partis ont uni leurs forces pour lutter contre le fascisme et pour promouvoir des réformes sociales en faveur des travailleurs.
A l'issue du second tour, le 3 mai 1936, la victoire est triomphale ; le Front populaire obtient 386 élus sur 608 : 149 socialistes, 72 communistes (au lieu de 11 en 1932), 56 divers gauche (socialistes-communistes, Union socialiste-républicaine, Gauche indépendante, ...) et 109 radicaux.
Léon Blum a dirigé le gouvernement, mais sans portefeuille ministériel pour éviter des conflits entre les partis de gauche.
Les grèves massives de mai 1936 ont vu plus de 12 000 mouvements sociaux, avec 1,8 million de grévistes.
Les accords Matignon, signés dans la nuit du 7 au 8 juin 1936, prévoient une revalorisation des salaires, le droit syndical, l'élection de délégués ouvriers et la fin des grèves.
Les accords Matignon ont introduit une revalorisation salariale, le droit syndical et des délégués du personnel.
Le gouvernement Blum a mis en place deux grandes réformes : les congés payés de quinze jours et la semaine de 40 heures.
Trois réformes de structure sont adoptées pendant l'été : la création de l'Office national interprofessionnel du blé, qui a pour mission de fixer chaque année le prix du blé; la nationalisation des industries de guerre (loi du 12 août 1936) ; la réforme de la Banque de France : la loi du 24 juillet 1936 attribue le droit de vote aux assemblées générales à l'ensemble des 40 000 porteurs d'actions et remplace le conseil des régents par un conseil général de 230 membres.
Une nouvelle politique culturelle est mise en place avec des initiatives comme l'extension de l'âge de la scolarité obligatoire de 13 à 14 ans et la promotion des loisirs pour les ouvriers.
Blum est le premier à nommer des femmes (Suzanne Lacore, Irène Joliot-Curie et Cécile Brunschvicg) à des postes de sous-secrétaires d'État, bien que celles-ci n'aient toujours pas le droit de vote.
Léo Lagrange lors d'un discours en 1936: « Notre but simple et humain, est de permettre aux masses de la jeunesse française de trouver dans la pratique des sports, la joie et la santé et de construire une organisation des loisirs telle que les travailleurs puissent trouver une détente et une récompense à leur dur labeur. »
À son initiative, des centaines de piscines et de stades publics sont construits.